Earth Visitor
Electronic, experimental, ambient. A lot of rain in June. Watching NASA videos about the Juno mission. Then this is what happens ... Special thanks to: Radboud Mens for Izotope edits and check. Salar Asid for contributed sample on "Earth Visitor" (violin). Oscar Roelof Peterse for recording the piano on "Earth Visitor." Tapu, my cat, for contributed sample on "Earth Visitor" (meow). Rutger Zuydervelt, Gunther Buskies, Marc Weidenbaum, Joeri Mol and Hanyo van Oosterom for essential feedback. Earth Visitor remixed (Live at Valkhof 2016) : www.vimeo.com/banabila/earthvisitor Quotes / reviews: INACTUELLES: Compositeur et artiste sonore né en 1961, le néerlandais Michel Banabila a déjà derrrière lui une carrière bien remplie. S'il vient plutôt des musiques expérimentales, électroniques, il multiplie les collaborations avec des artistes de formation plus classique ou liés au jazz, aux musiques du monde. Une alliance étroite entre sons électroniques et acoustiques est au cœur de son travail avec l'altiste Oene van Geel pour Music for viola and electronics et Music for viola and electronics II. Mentionnons aussi ses rencontres fréquentes avec un autre musicien néerlandais présent dans ces colonnes, Rutger Zuydervelt alias Machinefabriek, un des maîtres actuels des musiques électroniques et ambiantes, et l'on aura une petite idée de ce compositeur éclectique et bouillonnant, que je suis loin de suivre d'ailleurs dans toutes ses réalisations, tant sa discographie est prolifique. Pour Earth Visitor, Michel Banabila campe une ambiance : Juin, beaucoup de pluie. Il regarde des vidéos de la NASA sur la mission Junon. Le disque viendrait de là. Un côté spatial : la terre vu par un visiteur... Un piano mélancolique, brumeux, parasité, c'est le début du premier titre éponyme. Une scène terrestre vue déjà à une certaine distance qui n'exclut pas l'humour, les discrets miaulements du chat de Michel participant de la bande sonore qui vire vers une certaine étrangeté, comme en témoigne une voix tordue. Un souffle envahit cette atmosphère feutrée, on sent qu'on bascule, qu'on s'éloigne encore des familiarités humaines. Nous rentrons dans l'infini royaume des musiques ambiantes, d'où nous parviennent les "Distorted Messages" du titre deux, torsade trouble de sons divers, d'instruments embués, de voix méconnaissables devenues des traînées-écho d'un monde sauvage et fascinant. Titre vraiment très beau ! "What creatures is that" accentue la dimension spatiale du disque, presque visuelle : des vaisseaux traversent l'espace, majestueusement. Pulsations, battements, respirations étranges, comme dans un roman ou un film de science-fiction. Il n'y a plus que des trajectoires, des ondes voyageuses aux résonances multiples, puis des froissements, puis rien. "Star Trails" retrouve le piano, amplifié, dialoguant avec un synthétiseur, des cordes lointaines telles des sirènes : c'est un chant solennel, un hymne lent, prélude à "The Situation Room", courte pièce dramatique qui serait très à sa place dans un film d'angoisse, même si elle est illuminée par une poussée lyrique somptueuse. Dans ce contexte, on attendait l'invasion, voilà les étrangers par excellence , "We are the aliens" est une jungle sonore étouffante et pourtant séduisante, ensorceleuse. Le septième titre est présenté comme une reprise, un mixage de l'espace profond, "Deep spca Mix". On pense aux odyssées électroniques de Brian Eno, en un peu plus bruitiste, plus accidenté aussi, hanté par une guitare perdue, ou deux même : dérive et fière déréliction dans une circulation sidérante d'astronefs étincelants, de roches brutes avant que de sombres tourmentes ne provoquent de secrets naufrages et que ne ressurgisse un piano halluciné redevenu quasi clavecin d'exo-planètes improbables. Un très bel album d'électro ambiante parfaitement maîtrisé. Les acquéreurs de l'album numérique se régaleront de surcroît avec un immense remix en direct du festival de Valkhof qui flirte avec une techno ravageuse, et une curieuse bande annonce abyssale, fantomatique. (Dionys Della Luce) AMBIENTBLOG: June was a very rainy month, which was why Michel Banabila spent a lot of time watching NASA videos about the Juno mission. Or, maybe I’d better rephrase that: after watching the NASA videos he spent a lot of time creating this album which was inspired by the Juno mission. In retrospect, we can be happy this was no ordinary sunny month, because inspired him to create this great album! Starting out with a piano theme that demonstrates why his music works very well in theatre and documentary soundtrack settings, the tracks focus on outer space – becoming more abstract while never losing their melodic, human, touch. Alien electronic soundscapes, sometimes ‘earthened’ with violin samples (performed by Salar Asid), piano, cat meows, and many distorted voice fragments (the kind that unmistakably identifies Banabila‘s work). With titles like What Creature Is That and We Are The Aliens, this album’s viewpoint is nót only that of earth’s astronaut, but also of the imaginary Jupiter inhabitant watching the earth invaders approach. After working ceaselessly and tirelessly for more than thirty years, recent re-issues of his early work finally gained the international acclaim it deserves (the Bureau B compilation Early Works / Things Popping Up from the Past and Astral Industries reissue of Chi Original Recordings). But it’s important not to get stuck in the past: Banabila is alive and kicking and still creating an impressive stream of new music! With his recent albums, Michel Banabila has explored many – often experimental – territories. Earth Visitor demonstrates he’s also still a master of cinematic ambient! (Peter van Cooten)