French Accent

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AlbumMay 18 / 200710 songs, 28m 12s17%

« Partout où il restera un ghetto blaster en état de marche, quelques piles, une boîte de bière fraîche, un teenager qui a punaisé au-dessus de son lit une vieille photo de Madonna, il faudra s’attendre à voir surgir des empêcheurs de mourir idiots comme Hifiklub ». Pierre Mikaïloff Dès son premier album, Hifiklub affirme un principe: composé de membres permanents – initialement Luc Benito (batterie), Philippe Dias (guitare) et Régis Laugier (basse, voix) – le groupe toulonnais se veut d’emblée être un groupe à géométrie variable largement ouvert aux collaborations les plus variées. Une énième pose arty ? Non, plutôt, une façon complètement décomplexée et très rafraîchissante d’envisager le rock. Sur French Accent, Hifiklub a les idées très claires : plaquer des rythmiques radicalement rock sur des mélodies pop pour écrire des formats courts. Par souci d’efficacité, les morceaux dépassent rarement les deux minutes. Une vision épurée à l’extrême qui leur permet de rameuter du monde. Beaucoup de monde. Participent ainsi à l’album : Paulo Furtado (a.k.a. The Legendary Tigerman), Robert Aaron (B52s, Blondie, Chic, David Bowie, James Chance and The Contortions, Wu-Tang Clan…), Michael Beckett (kptmichigan, Schneider TM…) ou encore le groupe New Yorkais Lone Vein ; tous amenant leur libre contribution personnelle à ce premier effort discographique. Pour l’enregistrement, Hifiklub veut un lieu, une architecture. Ce sera une boîte de nuit désaffectée, quelque part dans le Var. Cela dit, on le sait depuis 1971, les albums enregistrés dans le sud de la France donnent généralement des choses pas mal… Il plane sûrement sur les sessions une atmosphère étrange, quand on sait que le lieu fut fermé, une vingtaine d’années plus tôt, en raison de sa réputation sulfureuse, à base de meurtres, mafia et trafic divers. Mais, loin de s’enfermer dans des clichés trop stoniens, Hifiklub joue avec ce lieu et son atmosphère pour parvenir à raviver les couleurs de l’Ancien. Après l’enregistrement, le trio rejoint Earl Slick à New York. Le guitariste sideman de David Bowie et John Lennon s’invite sur trois morceaux, et leur mijote alors un mixage des plus rusés – ce qui ne surprendra personne.