Trilogie de la mort
Kyema (1988), 61'07 — Premiered on November 22, 1980 at Mills College in Oakland. ARP 2500 synthesizer on magnetic tape. Produced at the artist's studio in Paris. — “Intermediate states ... to my son, Yves Arman. First part of the ‘Trilogie de la Mort’. Inspired by the root text of the ‘Bardo Thödol’ (Tibetan ‘Book of the Dead’), this piece refers to the six intermediate states of consciousness that constitute the existential continuity of being: 1. Kyene – Naissance (Birth) 2. Milam – Rêve (Dream) 3. Samten – Contemplation-Méditation (Contemplation-Meditation) 4. Chikaï – Mort (Death) 5. Chönye – Claire lumière (Bright light) 6. Sippaï – Traversée et retour (Crossing and Return)” (ER) Kailasha (1991), 56'10 — Premiered on March 16, 1991 at the Experimental Intermedia Foundation in New York. ARP 2500 synthesizer on magnetic tape. Produced at the artist’s studio in Paris. — “Second part of the ‘Trilogie de la Mort’. The dual source of inspiration of this piece recalls the paradox of some drawings by Albers or Escher in which one element of the volumes becomes the airlock or the inter/face, the inter/phase that provides access to another volumetric space both logical and paradoxical. Initially entitled ‘Hereafter’, ‘Kailasha’ refers to an experience drawn from real life, but is also a transposition of an imaginary journey around the most sacred mountain of the Himalayas, Mount Kailash, a path towards other spheres of existence.” (ER) Koumé (1993), 51'19 — Premiered on November 14, 1993 at MANCA in Nice as invited by Michel Redolfi. ARP 2500 synthesizer on magnetic tape. Produced at the artist's studio in Paris. Final mix at the CIRM, in Nice assisted by Luc Martinez. — “...to Colette de Charnières. Third part of the ‘Trilogie de la Mort’. Work of ashes – Ashes of the illusion that has become light – Descending into the very depths of the sources of life. Where Death comes to life, where Death becomes birth. Actively recommencing – eternity of a perpetual becoming.” (ER) 1. “Surely, man walks among the shadow”, Psalms 21 2. “Qua resurget ex favilla judicantus homo reus”, Requiem Mass 3. “Have lightning and thunders their fury forgotten”, Passion according to St. Matthew 4. “Where, O death, is your victory?”, Corinthians 15:55 Éliane Radigue (1932-) Éliane Radigue was born in Paris. She studied Musique Concrète techniques at the “Studio d’Essai” of the RTF under the direction of Pierre Schaeffer and Pierre Henry (1956-57). She was married to the painter and sculptor Arman and devoted ten years to their three children. She then worked with Pierre Henry, as his assistant at the Studio APSOME (1967-68). She was in residence at the New York University School of Arts (1970-71), the University of Iowa and the California Institute of the Arts (1973) and Mills College (1998). She has created sound environments using looped tapes of various durations, gradually desynchronising. Her works have been featured in numerous galleries and museums since the late 60s and from 1970, she has been associated to the ARP 2500 Synthesizer and tape through many compositions from “Chry-ptus” (1971) up to “L’Île re-sonante” (2000). These include: “Biogenesis”, “Arthesis”, “Ψ 847”, “Adnos I, II and III” (70s), “Les Chants de Milarepa” and “Jetsun Mila” (80s) and the three pieces constituting the Trilogie de la Mort (1988-91-93). Since 2002, she has been composing mostly acoustic works for performers and instruments. Her music has been featured in major international festivals. Her extremely sober, almost ascetic concerts, are made of a continuous, ever-changing yet extremely slow stream of sound, whose transformation occurs within the sonic material itself. ------ Kyema (1988), 61'07 — Création le 17 décembre 1988 au New Langton Arts, San Francisco. ARP 2500 Synthesizer sur bande magnétique. Réalisée au studio de l'auteur à Paris. — “États intermédiaires … à mon fils, Yves Arman Première partie de la ‘Trilogie de la Mort’. Inspirée du texte-racine du ‘Bardo Thödol’ (‘Le livre Tibétain des Morts’), cette pièce évoque les six états intermédiaires de conscience qui constituent la continuité existentielle de l’être : 1. Kyene – Naissance 2. Milam – Rêve 3. Samten – Contemplation-Méditation 4. Chikaï – Mort 5. Chönye – Claire lumière 6. Sippaï – Traversée et retour” (ER) Kailasha (1991), 56'10 — Création le 16 mars 1991 à l'Experimental Intermedia Foundation à New York. ARP 2500 Synthesizer sur bande magnétique. Réalisée au studio de l'auteur à Paris. — “Seconde partie de la ‘Trilogie de la Mort’. La double source d’inspiration de cette pièce évoque le paradoxe de certains dessins d’Albers ou Escher dans lesquels un élément des volumes devient le sas ou l’inter/face, l’inter/phase qui livre accès à un autre espace volumétrique à la fois logique et paradoxal. D'abord intitulé ‘Hereafter’, ‘Kailasha’ en réfère à une expérience puisée dans le réel vécu, mais est également une transposition d’un parcours imaginaire autour de la montagne la plus sacrée des Himalayas, le mont Kailash, voie d’accès vers d’autres sphères d’existence.” (ER) Koumé (1993), 51'19 — Création le 14 novembre 1993 au MANCA à Nice sur une invitation de Michel Redolfi. ARP 2500 Synthesizer sur bande magnétique. Réalisée au studio de l'auteur à Paris. Mixage final au CIRM à Nice assisté de Luc Martinez. — “...à Colette de Charnières. Troisième partie de la ‘Trilogie de la Mort’. Œuvre de cendres – Des cendres de l’illusion devenue lumière – Descendre au plus profond des sources de la vie. Là où naît la Mort, où Mort devient naissance. Activement recommencement – éternité d’un perpétuel devenir.” (ER) 1. “Certainement l’homme se promène parmi ce qui n’est que l’apparence”, Psaumes XXI 2. “Qua resurget ex favilla judicantus homo reus”, Messe du Requiem 3. “Have lightning and thunders their fury forgotten”, Passion selon Saint Matthieu 4. “Ô Mort, où est ta victoire ?”, Corynthiens XV Éliane Radigue (1932-) Éliane Radigue est née à Paris. Elle a étudié les techniques de la musique concrète au “Studio d’Essai” de la RTF sous la direction de Pierre Schaeffer et Pierre Henry (1956-57). Mariée au peintre sculpteur Arman, elle consacre une dizaine d’années à leurs trois enfants. Elle deviendra ensuite l’assistante de Pierre Henry au studio APSOME en 1967 68. Elle a été en résidence à l’école des Arts de l’Université de New York (1970-71), à l’Université de l’Iowa et à l’Institut d’Arts de Californie en 1973, et au Mills College en 1998. Elle crée des environnements sonores constitués de bandes sans fin de différentes durées se désynchronisant progressivement. Ces œuvres sont présentées dans de nombreuses galeries et musées à la fin des années 60. Depuis 1970, elle est liée à l’ARP 2500 Synthesizer et à la bande magnétique en de nombreuses créations depuis “Chry-ptus” (1971) jusqu’à “L’Île-re sonante” (2000). Parmi ces créations : “Biogenesis”, “Arthesis”, “Ψ 847”, “Adnos I, II et III” (années 70), “Les Chants de Milarepa” et “Jetsun Mila” (années 80). Puis en 1988-91-93, les trois pièces constitutives de la “Trilogie de la Mort”. Depuis 2002, elle poursuit la composition avec et pour des musiciens instrumentistes, des œuvres essentiellement acoustiques. Ces musiques ont été présentées dans les principaux festivals internationaux. Ses concerts d’une extrême sobriété, quasi ascétique, sont constitués d’un flot sonore continu, sans cesse changeant, d’une extrême lenteur, la transformation s’effectuant dans la masse sonore même.